L’élégance du hérisson – Muriel Barbery

barbery
©Folio, 2011

Paris, 7 rue de Grenelle. Un immeuble cossu dans lequel vivent Renée, 54 ans, et Paloma, 12 ans. Toutes deux portent un regard acerbe sur leurs voisins qui croulent sous des soucis de riches mais sont en revanche totalement dépourvus de toute intelligence humaine. Renée et Paloma se ressemblent. Elles sont cultivées, ont un grand sens de l’esthétisme et ont besoin de s’isoler pour penser. Renée est la concierge de l’immeuble et Paloma l’une de ses habitants. Renée et Paloma ne se côtoient pas car elles ne sont pas du même monde. Quoique…

J’ai gardé le souvenir de critiques enthousiastes à la sortie de ce livre en 2006. Je n’avais pas souhaité le lire à l’époque, pressentant qu’il ne me conviendrait pas. Dix ans plus tard j’en ai eu la confirmation. Je n’ai pris AUCUN plaisir à lire « L’élégance du hérisson ». Ses personnages sont trop caricaturaux et tous forts antipathiques. Renée et Paloma incarnent tout à fait les personnes que j’évite au quotidien. Elles cachent leurs faiblesses derrière des discours pédants et ne méritent que le mépris qu’elles accordent elles-mêmes aux autres.

Par ailleurs, je n’ai pas réussi à lire ce roman sans ressentir en permanence la présence de l’auteure. Je n’ai perçu « L’élégance du hérisson » que comme un exercice de style pour Muriel Barbery. Je n’ai aucune envie de lire ses deux autres livres car elle manque justement pour moi de style. J’ai le sentiment qu’elle a frappé fort avec ce roman mais peut-elle réutiliser la recette qui a fait son succès ? Peut-elle recourir à chaque fois aux même artifices, à savoir utiliser ses personnages et leur faire tenir un discours alambiqué ne visant qu’à illustrer le plaisir qu’elle prend elle-même à manier la langue ?

Ce que je trouve regrettable c’est qu’il y avait sûrement un propos derrière l’histoire mais il a pour moi été occulté par une écriture trop aguicheuse.

7 réflexions sur “L’élégance du hérisson – Muriel Barbery

  1. Waw ! Alors moi j’avais adoré ce livre ado, à peu près à l’époque où je lisais Marc Lévy et Anna Gavalda, et j’avais pris ça comme une bouffée d’air frais de découvrir du vocabulaire et un style un peu plus travaillé. Et j’avais trouvé Paloma vraiment amusante, très futée pour son âge.

  2. lu à sa sortie, j’avais adoré adoré mais j’étais jeune, et, à te lire, je me demande si je ne serais pas plus critique aujourd’hui ! (enfin « jeune », le livre est sorti en 2006? je voyais ça plus vieux!?!)

  3. Je n’avais pas accroché plus que ça personellement et le style un peu plus travaillé m’est passé un peu au dessus….

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